A peine créé, le goudron avait séché et nul ne pensait le revoir coller aux semelles de qui que ce soit. Mais voila, le goudron est fourbe. Un simple coup de chaleur et c’est reparti, quand on s’y attend le moins. D’abord, il transpire, laissant sortir du sol ses effluves malodorants, saturant l’air ambiant. Ensuite, il fond véritablement pour reprendre sa forme visqueuse, celle qui colle à tout ce qui tente de lui passer dessus, celle qui se glisse lentement dans chaque recoin, celle qui pue encore plus et qui n’est pas prête de sécher. Donc voilà, le goudron nouveau est arrivé.