15 octobre 2007

BERTRAND CANTAT VA SORTIR DE PRISON

Le juge d'application des peines a aujourd'hui (lundi 15 octobre 2007) répondu favorablement à la demande de mise en liberté conditionnelle de Bertrand Cantat. Les conditions requises, le paiement des dommages à la famille Trintignant (effectif depuis cet été), un emploi dès sa sortie de prison (ce qui est le cas puisqu'on son contrat avec Universal court toujours), un domicile fixe (également le cas), un suivi psychologique (en cours) et enfin, ne pas s'exprimer publiquement sur l'affaire Trintignan. Cantat sortira donc demain, et, déjà, certains s'indignent de sa libération. Pourtant, comme le précise le personnel pénitentiaire au contact de Cantat depuis le début de son incarcération en France, il a toujours été un détenu modèle et rien ne s'oppose donc à cette sortie prématurée.

Personnellement, je trouve que l'enfermement n'est pas une solution qui permette de résoudre quoi que ce soit. La faillite du système carcéral français en matière de réinsertion est flagrante dans l'immense majorité des cas. Les conditions de détentions sont bien souvent des plus précaires, et participent pleinement à l'accroissement du risque de récidive à la sortie.
Cantat, lui, n'est pas dans cette situation. Sa sortie est médiatisée et permet de mettre en lumière le sentiment d'une bonne frange de la population pour qui un condamné est un paria ad vitam aeternam.

Reposons-nous la question du rôle des prisons. Le but est-il de punir ? Dans ce cas, laissons les prisons se délabrer (comme c'est aujourd'hui le cas d'ailleurs) et cessons de donner à manger et à boire à cette vermine que nous n'avons pas jugé digne de vivre à nos côtés. Avec un peu de chance, peut être s'entretueront-ils pour se nourrir... Mieux, militons pour le retour de la peine de mort, histoire de cesser avec cette hypocrisie qui consiste à accabler ceux qui sont passés un jour derrière les barreaux alors que l'on explique lors des verdicts que les condamnés doivent purger leurs peines. De purge, il n'y a point, si ce n'est une purge sociale de l'individu jugé coupable. Une culpabilité en guise de double peine car, dès lors, le point de non retour est franchi…
La prison n'est pas une solution. Elle est une machine à annihiler le lien social et à détruire les personnes. Je ne peux que m'inscrire en faux à l'égard de cette logique d'éviction des nuisibles. Cachez ce criminel que je saurai voir... Cela suffit.

A quoi ont servi les quatre années que Bertrand Cantat vient de passé en prison ? A organiser un suivi psychologique permettant de s'assurer qu'il ne récidivera pas ? Qui oserait croire que Cantat est un danger pour la société ?


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