07 décembre 2009


Collectif Parti Pris

COMMUNIQUE DE PRESSE

Vivement le 1er Mort !!!


Voilà une raison de plus pour se mobiliser contre le réchauffement climatique: il fait moins froid et les sans-abris meurent donc moins vite. Attention, contrairement aux idées largement reçues et propagées, les sans-abris meurent surtout l'été !!! Et oui, d'une part il y a moins de places d'hébergement disponibles l'été et d'autre part à cette période, le petit Jésus et ses copains de la crèche ne sont pas là pour nous rappeler d'être attentifs à notre prochain.


Mais bon l'utilité du décès d'une de nos sœurs ou d'un de nos frères de la rue à cet immense avantage qu'elle chagrine nos DDASS. Sans cadavre, pas de nouvelles places d'hébergement !! Pas de bras, pas de chocolat. Et bien dans le social c'est pareil.

Pourtant en Isère, elles sont toutes prêtes les places d'hébergement et ce depuis le 5 novembre 2009 !

Or, la DDASS freine l'ouverture de certaines structures hivernales, prétextant que les températures ne sont pas suffisamment basses et qu'une ouverture totale risquerait de faire "appel d'air" et de saturer rapidement le dispositif.

C'est donc pour éviter cet "appel d'air" qu'on laisse des gens à la rue... Les ménages concernés seront ravis de l'apprendre! C'est la honte !

Où comment dans le discours de la DDASS, les plus démunis sont finalement responsables de leur propre exclusion: "C'est vrai quoi, s'ils n'étaient pas si nombreux, on les aiderait bien, mais là, ils sont plein, des dizaines, des milliers, des millions, des milliards, sournoisement cachés au coin du bois, à attendre qu'on ouvre les structures d'hébergement et à les prendre d'assaut. Ils se rendent pas compte combien ils nous mettent dans la merde !! Salauds !! Salauds de Sans-Abri !!!"

Ainsi, depuis le 13 novembre, les opérateurs sont financés ! Tous les moyens humains et matériels sont en place pour accueillir les sans-abris mais la DDASS refuse d'ouvrir (exemple, "Perce Neige" centre d'hébergement), limite l'accès dans les autres structures hivernales au compte goutte, pour les raisons évoquées précédemment (température élevée et "appel d'air"), alors que la demande est énorme et que le CAM est constamment en surcapacité !

Ce jour, 18 jours après le début de la trêve hivernale, la Ddass dans sa grande mansuétude autorise l'ouverture de

- 25 places
EDELWEISS sur 40 prévues

- 25
places LA RELEVE (Demandeurs d'asile en famille) sur 50 prévues

- 25 places ADATE (Isolés) sur 50 prévues

- Perce-neige : 0 sur 12 prévues


Cette position est inadmissible il y a encore près de 80 places de disponibles !!! A noter, les 12 places "Perce-Neige" qui doivent servir à l'accueil des personnes les plus fragiles: souvent des SDF pouvant cumuler plusieurs année de rue avec leur cortège de problématiques psychologiques et physiques.


Au-delà de la question de l'arrivée du froid et du positionnement inacceptable de la DDASS de l'Isère, le scandale des absences de places d'accueil suffisantes n'est pas une nouveauté: cela fait plusieurs mois que la veille social départementale (gestionnaire du 115), que le CCAS de la ville de Grenoble (responsable du Centre d'Accueil Municipal - le plus grand centre d'accueil d'urgence de l'Isère - 55 places qui aujourd'hui accueille près de 70 personnes, interpellent les pouvoirs publics sur la catastrophique saturation du dispositif d'hébergement sur le département.


Mais la Ddass de l'Isère mérite quand même un grand coup de chapeau en ce qui concerne sa cohérence dans l'ignominie: pour régler le problème de cette saturation, elle demande aux acteurs de l'hébergement de sélectionner les catégories de population à accueillir: allez circulez les "Roms" et les personnes déboutées d'une demande d'asile, y'a rien à voir…

Obscène on vous dit !


Le Préfet de l'Isère doit donner samedi matin prochain (le 21 novembre) une conférence de presse au Centre d'accueil Municipal de Grenoble. Nous demandons qu'il s'explique sur son positionnement inhumain, discriminatoire, violent et donc inacceptable sur la question de l'hébergement et invitons les médias, les associations, et tous les citoyens à en faire de même dès à présent.

Nous ne manquerons pas de le tenir responsable de la mort du 1er sans-abri en Isère.

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Collectif Parti Pris

Professionnels du social issus de champs différents.
Ils souhaitent se mobiliser collectivement et unitairement afin de remettre du sens dans leurs pratiques et leurs interventions sociales qui tendent à laisser les personnes de coté au profit d’une logique de gestion.

Ils ne supportent plus de cautionner ce système qui, de dispositifs en dispositifs, de solutions de raccrocs en mesures palliatives, délite complètement le lien social et ne cesse de mettre en marge de plus en plus de personnes.
Pour eux, l’essentiel est oublié : reconnaitre l’autre et l’aider à trouver sa place dans la société.

25 avril 2009


Voici quelques photos du rassemblement du 23 avril place de Verdun, devant la préfecture de Grenoble. Avec le soleil, mais pas beaucoup de monde présent. En attendant la suite...

Insertion : les travailleurs sociaux alertent

Source : article d’Agnès Gosa, Grenews.com, le 23 avril 2009 | lien vers l'article

La baisse était annoncée à 3,32 % pour l'année 2009. Elle sera de 1,33 %... "Le plan de relance a apporté cette respiration", indique joliment la Ddass (Direction départementale de l'Action sanitaire et sociale). "Les CHRS (centre d'hébergement et de réinsertion sociale) ont connu des périodes compliquées mais c'est la première année que l'Etat programme une baisse", déplore Francis Silvante, directeur du Relais Ozanam, association oeuvrant dans ce secteur.
"On ne peut jouer l'effet d'annonce, assurer que l'on se préoccupe d'insertion sociale et organiser la baisse des moyens", lance Nicolas Gaillard (CGT), l'un de ceux qui participaient, jeudi matin devant la préfecture, à un petit rassemblement destiné à "essayer de rendre visible le secteur".

"Des attaques régulières"

Il enchaîne : "Les attaques sont régulières contre ce travail social qui est peu visible, difficile à quantifier. Francis Silvante renchérit : "Le sentiment que l'Etat ne croit plus ou moins à l'intérêt du travail d'insertion. Nous irions vers une situation où les plus proches de l'employabilité seraient pris en charge par les conseils généraux et les plus exclus seraient contenus, mis à l'abri, devenant moins visibles".
A moins 3,32 %, le nombre d'équivalents temps plein promis à disparition aurait été d'une quinzaine, "environ 10 % de l'effectif départemental", chiffraient les syndicalistes. "Dans notre secteur, la masse salariale représente 75 % à 80 % du budget", est-il précisé.
La Ddass livre d'autres chiffres : "Le coût moyen isérois d'une place en CHRS est de 11 500 €, avec une variation de 3 500 € à 18 000 €".
"L'hébergement est facile à quantifier ; l'accompagnement, le travail éducatif beaucoup moins", rappelle un travailleur social. "Nous allons essayer d'optimiser, de rationaliser", dit la Ddass. "Faire un p'tit déj', ce n'est pas compliqué. Il faut réveiller les gens, faire chauffer le lait... Et si quelqu'un soulève la table et la fiche en l'air, c'est combien de temps pour le calmer, rétablir le contact ?", interroge un autre travailleur social qui accuse : "La Dass ne travaille pas en fonction de la réalité du terrain".

Question de moyenne

Cette dernière, administration mettant en oeuvre les consignes du ministère, souligne que sont prises en compte les "organisations de chaque structure" dans l'élaboration de ces contrats d'objectifs pluriannuels qui devraient sécuriser, sur plusieurs années, les budgets des CHRS. "La contrainte budgétaire dope leur élaboration", commente la Ddass.
Les salariés, eux, commencent à s'organiser ; des directeurs d'établissement ont fait publiquement connaître leur soutien ; et les associations qui gèrent (notamment) les CHRS, rassemblées dans un Collectif des structures d'accueil et d'hébergement en Isère, ont écrit au préfet pour lui dire leurs inquiétudes "quant à la possibilité de poursuivre leurs actions dans une période où les besoins ne cessent d'augmenter dramatiquement".
Des rendez-vous sont pris avec les élus et "Notre fédération a souligné, lors de son dernier congrès, qu'il est nécessaire plus visibles notre action ; de nous ouvrir sur la cité et de mieux investir les réseaux", récapitule Francis Silvante.

21 avril 2009

Aujourd'hui, l'État annonce des baisses des budgets de fonctionnement des Centres d'Hébergement et de Réinsertion Sociale (C.H.R.S.).
Ces décisions sont lourdes de conséquences pour des structures exerçant des missions essentielles telles que l'accueil, l'hébergement et l'accompagnement des personnes vulnérables.
Des licenciements accompagnés d'un manque global de moyens ne peuvent que dégrader les conditions de travail des professionnels et au final les conditions d'accueil des personnes en difficultés sociales. Comment sont considérés les plus en difficulté ?
Notre secteur nécessite, pour assurer ses missions, des moyens budgétaires suffisants, des capacités d'accueil supplémentaires et des professionnels qualifiés et reconnus. Nous ne pouvons pas accepter des baisses de budgets !

CHRS EN DANGER !!!

17 avril 2009

CHRS EN DANGER !!!

CHRS EN DANGER !!!

CHRS EN DANGER !!!

CHRS EN DANGER !!!

Aujourd'hui, la D.D.A.S.S annonce des baisses de dotations globales de fonctionnement des Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (C.H.R.S.).


Ces décisions sont lourdes de conséquences pour des structures exerçant des missions essentielles telles que l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement des personnes vulnérables. Des licenciements accompagnés d’un manque global de moyens ne peuvent que dégrader les conditions de travail des professionnels et la qualité du travail effectué.


Notre secteur nécessite, pour assurer ses missions, des moyens budgétaires suffisants, des capacités d’accueil supplémentaires et des professionnels qualifiés et reconnus.

Alors que nous demandons plus de moyens et de reconnaissance pour les missions du secteur social, Nous ne pouvons pas accepter des baisses de budgets !



Cette baisse n'est pas une fatalité mais le résultat de choix politiques!


Mobilisons nous - mobilisez vous



Rassemblement place de Verdun à GRENOBLE

JEUDI 23 avril 2009

A 10H devant la préfecture


Un préavis de grève sera déposé à cette occasion



Des réductions importantes de financements publics sont opérées dans le domaine de l’action sociale.

Le redéploiement des crédits sur les places d’urgence sans accompagnement social indique la volonté de répondre à l’exclusion sociale à très court terme uniquement par l’hébergement d’urgence. La réinsertion apparemment moins visible est complètement oubliée.

La priorité pour le gouvernement semble être la gestion de l’urgence, autrement dit le minimum requis pour un semblant de paix sociale, au détriment d’une prise en charge adaptée, durable, pluridisciplinaire et humaine.

Le secteur social est soumis à des politiques toujours plus libérales. Dans la logique des politiques européennes, il est à présent soumis à la concurrence, intégrant ainsi des mécanismes de rentabilité et de profits laissant peu de place aux valeurs humaines.



Exigeons des budgets à la hauteur des enjeux de nos missions !



Inversons le mécanisme de financement en fonction des moyens pour des financements en fonction des besoins.